Le blog de la Formation professionnelle et continue

Quelles nouvelles aptitudes pour le formateur à l’ère du digital ?

Nous allons nous concentrer dans ce billet sur l’incidence du digital en termes d’usage et de pratiques du formateur. Toutefois, un chantier reste ouvert auprès de tous les acteurs de la fonction formation (responsables, chef de projet formation, formateurs, etc.) pour leur permettre de mieux maîtriser les technologies et de développer une « culture digitale ».

Transformation digitale, oui mais par quoi commencer ?

« Qu’est-ce qu’un wiki, un outil de curation, un MOOC, un webinar ? » : mes missions récentes en entreprise me font dire qu’il y a encore une sensibilisation à faire sur la « culture générale numérique » car de nombreux acteurs de la fonction sèchent encore face à ces questions.

Ainsi la stratégie de déploiement de la transformation digitale de la fonction doit d’abord, à mon sens, obligatoirement passer par la case « acculturation digitale » et « B.A.BA technologique ». Faute de quoi, il sera difficile de bouleverser les usages, pratiques et postures : il est par exemple plus commode de savoir ce qu’est un wiki (et à quoi ça sert) pour oser l’utiliser comme modalité pédagogique collaborative dans le cadre d’un dispositif mixte !

Quelle prise de conscience des enjeux ?

Le digital est partout dans nos activités personnelles et débarque – avec du retard – dans la sphère professionnelle. La prise de conscience de ce retard, c’est ce qui génère aujourd’hui la « digital mania » dans les entreprises y compris pour la fonction formation vecteur de cette transformation en interne.

Parmi les « effets de bord » du digital, la puissance et la rapidité des flux d’information, le développement des réseaux sociaux, l’interactivité grandissante entre collaborateurs, le nomadisme et la mobilité  nous imposent de développer de nouvelles formes de dispositifs apprenants qui devront :

Le rôle du formateur est donc bouleversé, c’est désormais un leader charismatique, comme évoqué par Billy Knock dans son billet : ce n’est plus celui qui sait mais celui qui doit enthousiasmer ses apprenants, influer, inspirer et favoriser les échanges.

Cette prise de conscience masque néanmoins le manque de compréhension des enjeux notamment dans leur transposition « opérationnelle », avec en bout de piste, des changements de fonds attendus et pas seulement des initiatives « en surface ». Nous sommes dans une phase de transition qui prend un peu de temps et c’est bien normal : un changement de technologie prend en moyenne 1 à 6 mois tandis qu’un changement culturel (et c’est le cas ici) prend entre 3 et 5 ans !

Quelles nouvelles aptitudes pour le formateur ?

Comme évoqué plus haut, le formateur se doit d’abord d’être exemplaire au niveau des nouvelles compétences transverses attendues pour tous au sein de l’entreprise : celles du « Digital Worker » !

Un formateur à l’ère du digital doit ainsi jouer son rôle de facilitateur dans l’acquisition, la valorisation de ces compétences. Et cela doit se voir dans sa posture :