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Apprendre à apprendre – Se préparer pour une formation diplômante

Vous avez bataillé pour faire accepter votre dossier, mais ça y est : vous allez bientôt partir en formation ! S’il s’agit d’une formation diplômante, vous allez devoir intégrer beaucoup de contenus. Les comprendre, les mettre en lien, les réinvestir dans les productions qui vous seront demandées : épreuves professionnelles, rapport, mémoire…

Alors, réjouissez vous de concrétiser votre projet, mais préparez vous dès à présent.

Qu’ils aient un diplôme d’origine d’un niveau élevé ou pas, un certain nombre d’étudiants adultes  sont confrontés à des difficultés qui leur prennent beaucoup d’énergie.

Une préparation, avant d’entrer en formation diplômante, aurait pu les aider. D’où  l’idée de ce billet, qui propose de mettre des ressources en face de chacune des grands types de difficultés que j’ai pu identifier. Avant de décider quelles propositions vous seront utiles, n’oubliez pas de vous questionner sur votre stratégie d’apprentissage.

1. Puiser dans de multiples ressources… sans se noyer dans trop d’informations

J’ai déjà vu des étudiants adultes se perdre dans d’interminables lectures. Emprunter 5 livres à la bibliothèque et se mettre à les lire consciencieusement,  page après page…
Lire pour trouver des informations n’est pas lire pour le plaisir. Chaque livre, article, doit être abordé avec un objectif : qu’y cherchez-vous ? Les techniques de lectures rapide peuvent vous aider :

Pour trouver les informations pertinentes, sur internet ou ailleurs :

2. Organiser les informations

Il y a les cours, les documents des intervenants et les notes que vous prenez, les livres, les articles à lire, les innombrables ressources trouvées sur internet… De quoi se trouver débordé(e) !
Il vous faut rapidement retrouver l’information dont vous avez besoin.

Un site de curation, comme pearltree, peut vous aider à classer vos ressources et à les retrouver quand vous en avez besoin.
Vous pouvez y stocker tout ficher, y compris le scan de vos notes manuscrites, des liens internet, la photographie de ce paperboard résultant des travaux de votre sous-groupe… La fonction édition vous permet d’ajouter des mots clés. Vous nommez vos collections comme vous voulez pour bien retrouver vos documents après.

Vous pouvez aussi utiliser une carte mentale, pour structurer l’information.
Lorsque je suis un MOOC, comme par exemple le passionnant Learning how to learn, je note ainsi sur une carte, en même temps que je visionne les vidéos, les idées principales. J’illustre avec quelques copies d’écran, qui m’aident vraiment à reconstituer le contenu.
Cela donne ceci.

3. Faire des liens entre les informations

Plusieurs intervenants abordent des domaines connexes. Au fil d’une lecture, une idée vous vient : « Cela me fait penser à… ». Ces rapprochements entre les notions, les idées, sont essentiels à votre apprentissage.
Il s’agit de connecter ensemble des informations qui paraissent au premier abord disparates, pour faire sens.
C’est ce qui vous permet d’accéder à une compréhension en profondeur, et à une synthèse personnelle d’apports multiples.

Là encore, la carte mentale peut vous aider… surtout si votre stratégie d’apprentissage est visuelle et globale !
Autour d’un thème central, elle permet de constituer l’arborescence des notions, mettre en lien des ressources, ou bien noter la référence d’une ressource papier. Ou encore de matérialiser un lien entre des idées différentes, annoter un commentaire…

Si vous êtes plutôt séquentiel et verbal, et que vous n’aimez pas la carte mentale, vous pouvez pour chaque cours, ou lecture :

4. Comprendre

« Com-prendre », c’est prendre avec soi. Métaboliser un contenu extérieur à soi pour le faire sien.
Ces connaissances nouvelles que vous retirerez de la formation, elles seront différentes de celles de votre voisin(e) – car passées au filtre de vos propres représentations, expériences, environnement.
Pour bien digérer un aliment, vous le mâchez soigneusement. Et bien pour des connaissances, c’est pareil. « Mâcher » une connaissance c’est se la « mettre en bouche », la remettre dans ses propres mots ou ses propres images. Sous forme de synthèse écrite. Ou bien à l’oral, en l’expliquant à quelqu’un. Ou encore en en faisant un schéma. Ce n’est pas en lisant et relisant, ni en recopiant les mots d’un autre que vous accéderez à la compréhension. C’est en remettant sa pensée dans vos propres mots, tout en vérifiant – auprès de l’intervenant, d’un tuteur, ou de vos collègues de formation – que votre reformulation est juste.

Reste encore à  synthétiser, rédiger, préparer une soutenance… A suivre !

 

Pour aller plus loin :

Consultez les formations diplômantes proposées par les Grandes écoles en partenariat avec Cegos.