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Êtes-vous un formateur connectiviste ?

Comment en prendre compte les changements induits par les technologies de l’information et de la communication électronique (TICE) dans l’acte d’apprendre – et dans celui de former ? Le statut du savoir lui-même n’est il pas modifié ? Telles sont certaines des questions auxquelles le connectivisme ambitionne de répondre.

Le connectivisme, une théorie de l’apprentissage pour l’ère numérique

Georges Siemens et Stephen Downes sont les deux principaux théoriciens du connectivisme. Les principes fondamentaux en sont les suivants :

Une théorie qui fait ressortir une nouvelle conception du savoir, et une nouvelle approche de l’acte d’apprendre

Le savoir n’est plus, dans cet approche, « localisable », on ne peut pas le trouver à un endroit précis (dans un manuel, par exemple). Il est, selon l’expression de Siemens et Dowes, « distribué » dans les réseaux.

Quelles applications pratiques pour la formation ?

L’application directement initiée par Siemens et Dowes est celle des « Massive Online Open Courses » (Cours à large audience ouverts et en ligne), que Patrick Galiano évoque dans son billet précédent sur ce blog.

En reprenant quelques points clés de la vidéo mise en ligne par Patrick, on trouve en quoi les MOCC incarnent la théorie connectiviste :

Lisez par exemple l’introduction au MOOC IYPA (c’est en français!) et les réactions des participants.

Dans un MOOC, il n’y a pas « une façon d’apprendre », une progression pré-établie pour un corpus de savoir et des objectifs pré-définis. Il y a un thème, proposé par quelqu’un qui connaît bien le sujet et propose des ressources et des « livrables » à produire. A partir de là, chaque apprenant explore le net, crée son propre blog, trouve des ressources qu’il affiche sur un site de curation comme Scoop it, tweete, tague des vidéos ou des textes, tout cela repris ou non par d’autres qui explorent le sujet de leur coté…

Le savoir est donc bien distribué dans le réseau ainsi formé. C’est dans  la diversité des opinions, des approches, que réside le savoir.

On est bien loin du behaviorisme, dans lequel le savoir apparaissait comme un objet, mis à disposition par le formateur, qu’il s’agissait de s’approprier « tel quel » : le connectivisme fait de l’apprentissage un acte de création, et pas seulement de consommation.

Que faites-vous si vous êtes un formateur connectiviste ?

Behavioriste, constructiviste, connectiviste… faut-il vraiment choisir, ou bien peut on mobiliser chacune de ces théories selon l’objet de l’apprentissage et son contexte ? Nous en reparlerons…