Quelles missions pour les compagnons d’apprentissage grâce à l’IA ?

Par le 6 mars 2020

Dans le précédent article, vous avez découvert Hal, un exemple de ce que peuvent être les compagnons d’apprentissage du futur.  

Aujourd’hui, vous allez décrypter 5 missions associées à ces futurs compagnons d’apprentissage. De plus, vous explorerez les briques technologiques qui sont déjà disponibles pour les réaliser. Vous pourrez aussi tester le tuteur Digital Cegos Albert, qui, grâce à de l’IA, permettra d’apprendre en faisant et soutiendra la performance d’un apprenant en situation de travail.  

compagnons d'apprentissage

Les 5 missions des compagnons d’apprentissage* (learning companions) 

Ces compagnons d’apprentissage du futur vont jouer un rôle clé pour environner les expériences d’apprentissages des apprenants. Citons 5 de leurs missions :

  • La curation et l’analyse des opportunités de missions ou d’emploi en fonction des préférences et des capacités de chacun, aujourd’hui et demain. Leur but sera de trouver des missions/projets/entreprises qui permettront à l’apprenant de relever de nouveaux défis professionnels (et ce faisant, d’apprendre des choses nouvelles). 
  • La curation du contenu approprié : trouver les bonnes ressources d’apprentissage dans des « éco-systèmes » différents (ouvert/public, données structurées/non structurées…).
  • Le suivi de la preuve de l’acquisition d’une nouvelle compétence au fil du temps, avec publication de micro-accréditations authentifiées via blockchain.
  • La capacité à trouver les bons partenaires d’apprentissage (collègue, expert, pair…) pour relever ces défis (jouant ainsi le rôle de LNO : Learning Network Orchestrator). 
  • L’accompagnement et le feedback via des fonctions interactives (traitement du langage naturel, analyse vidéo, chatbot). Le but est de suivre les progrès de l’apprenant.e, le/la stimuler et s’assurer qu’il/elle reste sur la bonne voie.

L’IA au service du learning companion

Dans ce rôle d’assistant personnel de l’apprenant, l’IA s’inscrit dans un environnement large de ressources et d’acteurs. Elle adopte aussi une stratégie constructiviste/socio-constructiviste. Par ailleurs, telle une conciergerie virtuelle, elle apportera un support sur toutes les tâches non formatives :

  • inscription aux formations pertinentes
  • publication de certificats, …   

Ce qui rendra les compagnons d’apprentissage vraiment intelligents, c’est leur capacité à pousser le bon contenu ou à promouvoir l’interaction humaine au bon rythme et selon le meilleur moment pour apprendre.

Le « machine learning » (programme qui apprend à une machine à apprendre automatiquement), faisant son office, les bots sauront bientôt repérer les situations de difficulté les plus fréquentes chez les collaborateurs pour les anticiper. Ainsi, selon les auteurs de « La Chute de l’Empire Humain, Mémoires d’un robot » (Grasset, 2017), il faudra compter à horizon 2026 sur l’émergence du Bot-Net (convergence du robot et d’Internet). Il pourra nous apporter la réponse à nos questions sans que nous ayons à chercher, à surfer sur le web, et parfois sans que nous ayons à formuler la question ! 

Les membres du Cluster inno by Cegos ont, sur ce terrain, formulé ceci : “Le learning companion du futur est à la fois coach, mentor, et tuteur. Il connaît nos préférences en les captant sur les réseaux sociaux. Il questionne, met en contact et apporte des grains d’apprentissage fiables (pas de deep fake). Enfin, ce tuteur digital donne un feedback positif ou constructif pour entretenir la motivation dans la durée.” 

Est-ce un rêve ou une réalité ? 

Ces cas d’usages de l’IA pourraient ressembler à de la science-fiction ! Pourtant, différentes briques technologiques d’un compagnon d’apprentissage existent déjà. Citons par exemple : 

– L’assistant personnel (Alexa, Google Home, …) avec interactions vocales et curation sur le web,

– Les applications comme Orai qui vous aident à développer vos aptitudes à parler en public. Citons aussi Edzo qui offre un suivi personnalisé et génèrent des interactions avec des experts/pairs pour progresser.    

– L’apprentissage adaptatif (Knewton, Area9, …) supportant la gestion personnalisée de l’expérience apprenante, 

– L’évaluation automatisée de la personnalité et des compétences, comme Cristal ou Matchedu. Ils vous aident à interagir avec les autres en fonction des traits de personnalité – les vôtres et ceux de votre homologue,

Le recrutement automatisé et gestion des opportunités d’emplois (Lymia, Mya, Tengai, Zara…) avec analyse de profil, interviews robotisés, analyse comportementale,  

– Les outils de curation intelligents comme Edcast ou Filtered qui repèrent le contenu qui vous intéresse réellement,

– Les fournisseurs de badges comme Mozilla ou BCDiploma, combinés à la technologie blockchain. Ils offrent un modèle sécurisé pour la collecte et le partage des indicateurs de compétences. Il comprend également les dossiers académiques, les badges et les certificats ainsi que les lettres de recommandation, etc. 

A la rencontre d’Albert ! 

Hal est donc en chemin et va bouleverser considérablement les pratiques d’apprentissage. A très court terme, les expérimentations fleurissent.  

Par exemple, Cegos a développé Albert, le premier tuteur digital qui vous aide à relever un défi opérationnel sur votre lieu de travail. Avec lui, vous pouvez préparer par exemple avec succès votre prochaine présentation en public.  Avec Albert, vous « apprenez en pratiquant ». En effet, il part de votre situation, vous questionne et vous donne des conseils-clés pour atteindre votre objectif.  

Albert est actuellement à l’état de prototype embarquant de l’intelligence artificielle faible telle que clarifiée ici. Par ailleurs, il a l’ambition d’apprendre de ses interactions avec vous, afin de devenir plus intelligent !  

albert

Envie d’essayer ? Cliquez ici pour découvrir et tester Albert.

 

Nous évoquerons dans un futur billet un autre champ d’usage de l’IA pour la formation : celui qui consiste à soutenir le formateur.

Cet article a été écrit par Fabienne Bouchut et François Debois

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Simon Vuillaume Il y a 4 années

Je suis heureux de voir que Hal suscite des vocations !! Albert est un excellent compagnon qui va plaire à tous ceux qui veulent apprendre vite et qui n’ont pas peur de « mouiller la chemise » ….
Bon, puis-je suggérer un nom pour votre prochain compagnon destiné aux formateurs : Mathilde – après Hal et Albert, il faut impérativement un prénom féminin – Mathilde, pour de très nombreux formateurs c’est Mathilde Bourdat, experte Formation reconnue à laquelle ils peuvent faire confiance

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