Action de formation en situation de travail (AFEST), de quoi parle-t-on ?

Par le 31 août 2018

Le projet de loi « Avenir professionnel » indique que l’action de formation, définie comme « un parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel », peut être réalisée en situation de travail. (Art L6313-2,  projet de loi). Elle met ainsi un terme à une longue tradition de défiance, qui tendait à séparer la formation du travail, dans l’idée de soulager le salarié des obligations liées à la production, et de faciliter ainsi l’acquisition de connaissances et savoir faire transférables.

Mais l’action de formation en situation de travail (Afest) ne se réduit pas à un apprentissage « sur le tas ». Sa mise en œuvre relève d’une ingénierie précise, et son efficacité implique que les conditions de réussite soient réunies.

Le rapport final sur l’expérimentation de l’action de formation en situation de travail publié en juillet 2018 par la DGEFP, le Copanef, le Cnefop, le FPSPP et l’Anact donne de précieuses indications, s’appuyant sur des expérimentations menées dans 50 entreprises de tous secteurs.

Ces expérimentations ont porté sur des compétences variées, dont certaines s’inscrivait dans un parcours certifiant (CLéA par exemple). L’Afest pouvait être articulée avec d’autres modalités, présentielles ou à distance.

L’action de formation en situation de travail est un dispositif formel

Pour plus de précisions sur la distinction entre dispositif formel et informel, voir notre billet Apprentissages formels et informels : de quoi parle-t-on ?

Dans tous les cas, comme l’indique le rapport de synthèse, la formation en situation de travail « s’articule autour d’un noyau dur structuré par l’alternance de deux séquences distinctes, mais articulées et réitérées autant de fois que nécessaire pour produire les apprentissages visés  :
– une mise en situation de travail préparée, organisée et aménagée à des fins didactiques,
– une séquence réflexive, en rupture avec l’activité productive, animée par un tiers. »

Ainsi que le précise le rapport complet, « l’enjeu de l’action de formation en situation de travail est de  « mettre de la formation dans le travail  » – et non plus de considérer la situation de travail comme le moyen « d’appliquer » ce qui a été vu en formation. La pédagogie de l’Afest fait des mises à situation (…) le matériau même de la formation (…). »

L’Afest ne nous renvoie donc pas à l’univers des apprentissages informels, qui s’effectueraient « magiquement » par la simple mise en situation :

  • Un ou plusieurs objectifs professionnels sont expressément visés, les situations pour y parvenir sont identifiées et agencées en parcours,
    Et
  •  L’apprenant est accompagné dans sa réflexion sur son activité.

Ainsi, l’Afest fait du travail le matériau des apprentissages, mais non un matériau qui se suffirait à lui-même.

L’entreprise lauréate des Digital Learning Excellence Awards de 2018, Adisseo, a mis en œuvre pour les nouveaux entrants un dispositif de ce type, mêlant astucieusement formation en situation de travail – Accompagnement – formation à distance. Voir la vidéo ci-dessous et la présentation du dispositif et de son évaluation.

Baliser par avance un parcours vers un ou plusieurs objectifs ne signifie pas qu’il n’y ait pas de place pour l’imprévu. La richesse de l’Afest vient justement de son apport précieux en savoirs tacites, de l’immersion dans le réel et les problèmes tels qu’ils se posent vraiment. 

Des séquences réflexives outillées

Il y a donc les situations de travail, et des temps de réflexion accompagnée sur l’activité. Ces temps de réflexion ne sont pas des échanges informels, ils doivent être outillés au moyen de deux types de support :

  • Des « supports témoins de l’activité », que le rapport nomme « traces de l’activité » : carnet de bord, enregistrement vidéos, reconstitution orale par l’apprenant ou par un « témoin » …
  • Des « supports constituant des références extérieures à l’activité », qui donnent le « prescrit » : « ce qui devrait être fait ». Ce peuvent être des référentiels, des fiches de postes, des normes …

L’apprenant ne peut être laissé seul pour mener à bien cette réflexion, l’accompagnement par un tiers est indispensable et demande à être professionnalisé.


Cegos est à vos côtés pour vous aider à réussir vos prochains défis de formation. Découvrez comment optimiser votre offre Learning & Development.


La formation en situation de travail requiert une ingénierie spécifique

Le rapport de synthèse en indique les moments clés :

  • Diagnostic d’opportunité ;
  • Diagnostic de faisabilité. La faisabilité reposant sur l’engagement des parties prenantes et sur la prise en compte des contraintes liées à l’activité ;
  • Détermination des compétences visées, prenant en compte le positionnement initial des apprenants ;
  • Repérage et analyse du potentiel formateur des situations de travail – une situation de travail n’ayant pas forcément de potentiel formatif … ;
  • Définition du parcours :
    • si possible, agencement des situations de travail « dans une logique de complexité croissante et progressive »,
    • répétitivité pour entraîner,
    • « sanctuarisation » de la disponibilité du formateur, y compris pour ses temps de préparation.

Le rapport complet illustre par des exemples chacune de ces étapes. Selon les cas, il a été nécessaire de mettre en œuvre des outils complémentaires, par exemple :

  • pour constituer la référence de ce qui est attendu dans l’activité- celle-ci devant représenter un enjeu et être appropriée par l’ensemble des parties prenantes : travail à partir de référentiels ou modules existants, interviews des parties prenantes…
  • pour repérer les situations de travail supports de formation : interviews, observations en situation…

L’implication des professionnels expérimentés, ceux qui connaissent le « travail réel » visé par l’action, est ici indispensable.

Apprendre implique d’avoir droit à l’erreur et à l’hésitation. Ceci implique souvent d’aménager la situation de travail, afin :

  • de sécuriser le droit à l’essai (pour la couture sur peau de crocodile, très coûteuse, par exemple …),
  • de desserrer les contraintes organisationnelles (le temps, par exemple) sans pénaliser le client final et dans des limites acceptables pour l’employeur.

La pleine reconnaissance de la situation de travail comme lieu d’apprentissage ouvre un nouveau champ aux services et aux organismes de formation, plus en lien avec les métiers, au plus près du travail réel. Il leur appartiendra de faire respecter ce qu’est réellement l’Afest, et ses conditions de réussite.

Aller plus loin

Découvrez ce qui s’est dit lors du webinar « Initier une démarche AFEST » Mardi 18 juin 2019.

Inscrivez-vous à notre formation « Réussir la formation en situation de travail« , elle est également disponible en Intra packagée.

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ADDAR Il y a 4 années

Bonjour , je vous remercie pour votre blog et toutes ces infos

malgre toutes ces precisions je ne trouve toujours pasdereponses a mes questions , quelle est le metier qui peut avoir recour a LAFEST concretement ?? on parle sequences et situations formatrices et tt ces conditions de mise en ouevre mais concretement je ne vois pas du tout
exemple : un peintre en batiment est ce que une afest est adaptee ?
ET SI CEST OUI sur quoi et comment agir ? concretement gagner en competence concerne tout lapprentissage et les etapes ou bien sur une technique precise ? et ce formeteur est la present tout le temps a cote ou que des momoents
et puis le droit a lerreur exemple pose de papier peint comment rectifier uneerreur ???

JE RESTE SANS REPONSE quand je vois le rapport afest qui indique tout et son contraire

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HELENE ARNOULD Il y a 4 années

Bonjour,
Actuellement, je travaille comme Employée Libre Service à temps partiel.
Je souhaite me reconvertir professionnellement pour 2 raisons :
* financièrement (impossible de vivre avec un petit salaire)
* physiquement (usure professionnelle). Age : 49 ans. J’ai travaillé dès le plus jeune âge avec mes parents dans le domaine de l’agriculture -> élevage.
C’est pour maintenant la reconversion professionnelle après il sera trop tard.
Je suis diplômée d’un bac pro secrétariat. J’ai travaillé comme Assistante commerciale, Secrétaire.
Je souhaite me reconvertir dans le domaine de la paie. Apparemment, il y a de nombreuses offres.
J’aime les chiffres.
En 2019, j’ai participé au TROPHEE DE LA PAIE. Au classement, j’étais 83ème sur 237 participants.
LA meilleure solution pour apprendre est « APPRENDRE EN SITUATION DE TRAVAIL ».
Merci de bien vouloir m’expliquer simplement l’AFEST.
Est-ce possible pour ma situation personnelle ?
Dans l’attente de votre réponse,
Cordialement.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 4 années

    @Hélène ARNOULD C’est un beau projet, il est vrai qu’il y a des opportunités dans le domaine de la paye. Si je comprends bien, vous souhaitez vous former dans ce domaine, et si possible en AFEST. AFEST signifie que la situation de travail devient la ressource pour se former : la personne fait le travail, est accompagnée par un formateur qui l’observe et la guide, et fait régulièrement le point sur la progression de ses compétences. Comme vous êtes en poste sur une autre fonction, cela va peut être être compliqué de trouver un « terrain » propice à cette formation en situation de travail. Sauf si votre entreprise actuelle est intéressée par ce changement de fonction ? Il faut reconnaître aussi que la paye ne donne pas trop le droit à l’erreur, et donc que la formation devra sans doute comporter des temps « en dehors du travail », pour recevoir des explications et faire des exercices en pouvant se tromper sans risque … Vous êtes salariée, donc vous avez droit au compte personnel de formation, et aussi au projet de transition professionnelle. Vous pouvez avoir des informations sur ces dispositifs sur moncompteformation.gouv.fr. N’hésitez pas à faire appel au conseil en évolution professionnelle, vous y avez droit et c’est gratuit. Voir ici : https://www.mon-cep.org/

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LEMAIRE Il y a 5 années

Le dernier jeudi de l’AFREF a permis de débattrre sur l’AFEST . En quelques mots , son succès repose avant tout sur la confiance entre diverses parties. Voir: https://www.defi-metiers.fr/breves/le-succes-de-lafest-repose-avant-tout-sur-la-confiance

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 4 années

    Merci Françoise 🙂 !

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Mireille Il y a 5 années

Je vous remercie pour vos publications, elles sont intéressantes et très synthèses.
Le formateur en milieu de travail possède souvent le savoir relié au métier. Cependant, l’approche andragogique et de coaching n’est pas toujours présente. De quelle façon une organisation peut soutenir son formateur dans son développement continu pour développer ses habiletés pour être un formateur-ambassadeur par des bonnes pratiques ?
Dans les commentaires, une personne a soulevé le point suivant; qu’il peut être difficile de délimiter clairement les moments de formation et les moments de travail. Avec vos observations jusqu’à présent dans les organisations, quel est votre constat ?

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 4 années

    @Mireille Oui, comme le travail devient le support de l’apprentissage, il convient de bien décrire le parcours en amont: repérer les situations de travail « formatrices », et les périodes prévues pour leur réalisation. Et les formateurs doivent bien sûr être formés.

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BEYI Il y a 5 années

En effet, c’est une situation optimum de formation. Les exigences, c’est plus une formation orienté sur l’individu en coaching que sur la masse.
C’est vraiment à cette pédagogie que nous devons espérer l’efficacité !

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Claire Il y a 5 années

Bonjour,
Une Afest peut elle être mise en place avec un formateur Afest qui soit un pair mais externe à l’entreprise ( exemple d’un chef d’entreprise qui accompagnerait un autre chef d’entreprise, étant donné qu’il n’y a pas d’autres ressources en interne) ?

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FROGER Il y a 5 années

Bonjour, je suis responsable de formation au sein de COVEA, je recherche des entreprises qui ont des expériences avec les méthodes agile ou fonctionnent déjà en mode agile,

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TAGLIAFERRI Il y a 5 années

bonjour,
Je suis DRH Adjointe d’un groupe secteur de la santé (près de 4000 salariés). Je souhaiterais être accompagnée, formée sur ce mode d’apprentissage. Connaitre le cadre légal, la méthodologie, la mise en œuvre. Connaissez-vous un cabinet ou un organisme de formation ? merci

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moreau Il y a 5 années

Merci comme toujours très limpide, pour mettre en oeuvre dans une entreprise, ne serait-il pas souhaitable d’avoir des formateurs certifiés et des tuteurs. Car même si la mise en place de l’AFEST au sein d’une entreprise, les équipes métiers restent à mon sens les personnes clés, par rapport à l’encadrement qui a une vision quelquefois parcellaire de la réalité terrain.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 5 années

    @moreau Merci de votre retour. oui, je pense comme vous que former et accompagner, cela s’apprend.

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Fattoum Il y a 5 années

Bonjour,

Merci de cette article.
Je me pose néanmoins une question : Je n’arrive pas bien à voir la différence entre une AFEST et une Pro A ou contrat de professionnalisation tant sur la mise en œuvre que sur les objectifs pédagogique de formation ?

Merci de votre réponse

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Garcia Il y a 5 années

Bonjour,
Merci pour toutes ces informations utiles, néanmoins par quel biais peut on faire financer des AFEST et à quelle hauteur ? Je suis formatrice et je souhaiterais faire ces propositions aux entreprises collaboratrices.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 5 années

    @Garcia Les AFEST sont finançables dans les mêmes conditions que les autres actions de formation. C’est à dire, pour ce qui concerne le refinancement sur la contribution légale 1%, financement au titre du plan de formation, pour les entreprises de moins de 50 salariés.

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MADET Il y a 5 années

Madame,
Nous sommes un éditeur d’ouvrages scolaires et nous souhaiterions reproduire un de vos articles dans un manuel pour des élèves.
Pouvez-vous me communiquer votre mail afin de vous envoyer ma demande
Merci
Nicole Madet
Editions HATIERm

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BERTHEZENE Pierre-Henri Il y a 5 années

Une synthèse claire et illustrée, comme souvent, merci Mathilde ! Mon avis est que cette nouvelle situation pour apprendre et faire peut aussi laisser de l’espace à un véritable acte managérial. Ma crainte est qu’il sera difficile de délimiter clairement les moments de formation et les moments de travail (sur le papier, oui) sur des lignes de fabrication industrielles où le rendement prime, par exemple. Cela me fait un peu penser à la méthode Carrard, toutes proportions gardées En tous cas, la perspective de développer différemment les personnes est encourageante.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 5 années

    @Pierre-Henry BERTHEZENE Merci de votre retour ! Oui, le rapport CNEFOP montre clairement l’importance de l’engagement de la Direction et du Management, qui doivent accepter le droit à l’erreur et le temps nécessaire à tout apprentissage.

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lacombe Il y a 6 années

Bonjour Mathilde,
merci pour ce retour précis.
J’ai 2 questions :
– Peut-on dire que l’AFEST est une généralisation des dispositifs de l’interpro tel que « PRODIAT » chez Opcalia (personnalisation de contrat de prof dans l’entreprise pour faire simple) ? Dit autrement, quelle différence ?
– Quel est le « modèle économique » de l’AFEST > comment c’est financé car il y a au moins : l’ingénierie en amont qui à mon sens peut difficilement être faite par l’entreprise et le temps de formation en tant que tel…?
– derniere question bonus…. 🙂 > l’AFEST doit-elle forcément viser une reco, une qualif ???

MERCI pour votre retour.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 5 années

    @Lacombe Oui on peut dire que le dispositif Prodiat relève largement de l’action de formation en situation de travail. Mais, sauf erreur de ma part, Prodiat est qualifiant (quand il ne l’est pas c’est par dérogation de la Dirrecte), alors que rien n’oblige l’AFEST à l’être. Elle doit simplement donner lieu à une évaluation de l’atteinte des objectifs initialement fixés.
    Le rapport du Cnefop dans sa version complète donne des indications précieuses sur les coûts de l’AFEST : ingénierie, mais aussi formation du formateur interne,les temps passés hors production.. . Dans le cadre de l’expérimentation la prise en charge était réalisée par l’OPCA, ce devrait être l’une des missions des futurs OPCO.

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JEAN-LUC CELLIE Il y a 6 années

Cette idée d’AFEST n’est pas nouvelle. Au début des années 80 l’AFPA avait réalisée l’ingénierie et réalisé des actions exemplaires autour d’une prestation intitulé la Formation Intégrée au Travail (FIT), centrée sur l’acquisition de compétences opérationnelles mais qui n’oubliait pas le savoir technique. Mais la FIT a fait long feu auprès des grandes entreprises et n’a pas eu le soutien des syndicats qui ont préféré des stages hors sols. On verra cette fois-ci. La place accordée à la certification me semble un réel atout.

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Maude Pivato Il y a 6 années

Merci pour cette synthèse : j’ai noté dans le rapport que les tuteurs et managers étaient dépassés par l’ingénierie et la dîmension pédagogique, malgré certaines formations de plusieurs jours. C’est peut être parce que former est un métier, les labels qualité des OF exigent d’ailleurs un diplôme. La question que je me pose c’est dans quelles mesures pouvons-nous apporter notre expertise de l’andragogie et l’ingénierie pédagogique aux entreprises qui souhaitent mettre en place des AFEST?

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 6 années

    @Maude Oui, je pense qu’il y a place pour du conseil et de l’accompagnement.

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mary Il y a 6 années

Bonjour Mathilde, merci pour cet article ainsi que vos nombreux éclairages au sujet de cette réforme… Envisagez-vous un prochain webinaire et notamment un webinaire qui aborderait la réforme du point de vue de l’organisme de formation ?

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 6 années

    @Mary Non, pas de webinaire avant la publication des décrets les plus importants. Merci de votre confiance !

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Marie-Laurence Gombert Il y a 6 années

C’est un parfait système d’intégration, le plus c’est qu’il est attesté pour compléter le portefeuille de compétences ou participer à la certification..

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 6 années

    @ML Gombert Oui, l’AFEST constitue une vraie opportunité pour rendre plus efficaces des pratiques traditionnelles, et donner envie d’apprendre à des publics peu enclin à « aller en formation », y compris pour aller jusqu’à la certification !

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Valérie de Valicourt Il y a 6 années

Très intéressant merci beaucoup Mathilde !
Valérie de V

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 6 années

    @Valérie de Valicourt Merci pour tes retours toujours bienveillants !

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STEPHANIE CONSTANT Il y a 6 années

Merci MATHILDE !
J’y vois là une belle opportunité de développement pour l’accompagnateur de l’apprenant, car c’est un moyen de valorisation de l’accompagnateur à travers une nouvelle mission de transmission de savoir faire ( un parrain en quelque sorte ) qui va nécessité aussi que celui-ci soit formé à l’explication pédagogique. C’est un peu un double-effet pour un triptique gagnant : apprenant – accompagnateur – entreprise

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 6 années

    @Stéphanie Constant Oui, il y a beaucoup à faire pour préparer les formateurs internes à ces missions, il ne suffira pas d’être un expert !

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raucoule Il y a 6 années

Très intéressant, l’idée que « l’AFEST est de de mettre la formation dans le travail et non plus de considérer la situation de travail comme le moyen d’appliquer ce qui a été vu en formation » me semble primordiale. Pour définir le savoir-faire à acquérir, le plus difficile c’est d’identifier les compétences tacites, tellement intégrées dans l’expérience du sachant qu’il lui est difficile de les expliciter. mais des méthodes existent.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 6 années

    @raucoule Tout à fait d’accord, l’art du formateur en AFEST sera de poser les bonnes questions, encore plus que d’apporter des réponses !

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GONZALES Thierry Il y a 6 années

Bonjour,
la démarche est la meme qu’une VAE sans les livrets, on prend les même et on recommence….

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 6 années

    @Thierry Je n’ai pas la même lecture que vous. « VAE » signifie que l’on rassemble des preuves de ce que l’on a appris de ses expériences précédentes. AFEST signifie que l’on apprend, au moyen de mises en situation de travail, de séquences réflexives et d’accompagnement, à maîtriser des compétences que l’on n’avait pas avant.

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Dahmane DAIRI Il y a 6 années

Bonjour,
C’est ce qui se fait depuis longtemps dans les CCI avec les CCE (certificats de compétences en entreprise). Accompagnement formatif, in situ: le collaborateur dit ce qu’il fait et, le prouve, ou reconstitue la preuve, qu’il maîtrise telle ou telle compétence. Process aboutissant à une certification et une reconnaissance.

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stephane roquet Il y a 6 années

La formation en situation de travail fait parti des modes pédagogiques les plus appréciés par les collaborateurs. En donnant un cadre, le projet de Loi va permettre de mobiliser les différents acteurs et apporter une belle visibilité à cette formidable démarche de L&D.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 6 années

    @Stephane Roquet Tout à fait, la dimension « accompagnement en situation » est clairement plébiscitée par les collaborateurs lorsqu’on leur demande comment ils préfèrent apprendre. Cela ressort des résultats du baromètre Cegos sur la formation professionnelle depuis des années.

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Jane Kerrigan Il y a 6 années

Merci Mathilde d’avoir décortiquer ces 282 pages de rapport !
Est-ce que tu vois ceci en complémentarité avec le Tutorat ? Est-ce qu’il y a une vraie différence ?

Répondre
    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 6 années

    Merci, Jane, très bonne question ! les fonctions se recoupent, disons que c’est un tuteur qui sait faire de l’ingénierie pédagogique et de l’entretien d’explicitation. J’en parlerai dans un prochain billet.

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