4 idées pour rendre vos formations plus qualitatives et déclencher le bouche à oreille

Par le 13 juillet 2015

Vous souhaitez vous former au référencement ou vous êtes déjà inscrit à une formation SEO (Search Engine Optimization) ? Vous êtes-vous même formateur ? Quel que soit le domaine, former et être pédagogue suppose un véritable engagement pour ne pas se reposer sur ses lauriers et susciter et motiver les stagiaires.

Nous vous dévoilons ici quelles sont les valeurs qui nous poussent à vouloir endosser ce rôle de transmission et d’appui vers le changement et comment à votre tour vous pouvez apporter de la plus-value à vos formations.

4 idées pour rendre vos formations plus qualitatives et déclencher le bouche à oreille

© Shutterstock

En tant que formateur, vous avez trois grands ennemis : la routine, la routine, et la routine. Pour y échapper, une seule solution : évoluer en introduisant de petits ingrédients supplémentaires… qui progressivement vont faire la différence avec vos concurrents, si éminents soient-ils.

Proposition 1 : l’installation des participants… et leurs déplacements

Un cerveau et 2 parties !

Faire une formation, c’est faire appel au cerveau des participants…. Mais aux deux parties du cerveau. Malheureusement, la plupart du temps, seul le gauche est mobilisé. Cette partie du cerveau est celle de la raison, de l’habitude, des repères spatiaux. C’est cette partie du cerveau qui va être rassurée lorsque la configuration des lieux ressemble à un cadre classique, comme par exemple une salle de classe ou de conférences.

Oubliez le fonctionnement scolaire

Au-delà du lieu, le fait d’avoir une personne identifiée comme « sachante », qui va apporter une connaissance « prête à ingurgiter », que l’on va soigneusement noter pour ensuite la ranger dans un classeur, lui-même rangé dans le tiroir adéquat… On se rend vite compte que ce schéma scolaire ne peut entraîner qu’un très faible taux de mémorisation pour chaque participant.

A tribord !

Pour contrer cette difficulté, il est utile de faire appel à l’autre partie du cerveau… la partie droite. Celle qui commande notre créativité, notre intuition, nos sentiments. Lorsqu’elle est stimulée, cette partie va ancrer en nous des souvenirs marquants, car liés à un sentiment, une impression, un ressenti.

Stimuler la partie droite passe par la lutte contre les habitudes. Proposer un cadre différent, contraindre les participants à sortir de leur zone de confort sont donc de véritables enjeux. Dans cette course à l’originalité, il y a une première bonne nouvelle : les habitudes existantes sont si ancrées ; et les cadres de travail dans les entreprises si formalisées, qu’il n’en faudra pas beaucoup pour commencer à titiller le cerveau droit de vos stagiaires.

Sortez des habitudes et de l’ordinaire

Pour commencer, vous pouvez faire en sorte que la disposition des chaises et tables soit la moins « scolaire » possible.  Eviter les tables alignées les unes derrière les autres, dans une configuration où tout dialogue et toute circulation de la parole est impossible. Eviter également, le réflexe naturel des stagiaires qui se placent le plus loin possible du formateur. Si vous proposez aux stagiaires un document récapitulatif à la fin de la formation ; vos possibilités deviennent plus grandes : vous pouvez imaginer travailler sans tables, ce qui réduit la barrière physique entre les individus. Vous pouvez également créer des temps de jeu (jeux de rôle, jeux d’équipes, quizz…), qui stimulent les capacités de mémorisation.

Proposition 2 : faites-moi bouger tout ça !

Faire bouger les stagiaires (quelques pas par ci par là) est aussi un moyen, de renforcer leurs capacités de participation et de créativité.

Utilisez l’espace et mobilisez !

La marche fait partie des moyens les plus sûrs pour déclencher de bonnes idées, et renforcer la concentration. Mais bouger, c’est aussi se mettre en mouvement par le langage.

Avez-vous essayé de passer une soirée chez des amis sans participer à la discussion pendant une demie- heure ? Si non, tentez l’expérience, vous constaterez à quel point il est délicat de se maintenir éveillé et de suivre le cours de la conversation. Participer est au centre du processus d’apprentissage, et aucune formation ne devrait être proposée sans cadre de participation efficace pour les stagiaires.

Faire participer

Une étude analysée par Mathilde Bourdat montre d’ailleurs que les salariés eux-mêmes considèrent très majoritairement la participation comme un élément central de leur capacité d’apprentissage :

etude-formation-mathilde-bourdat

Proposition 3 : s’obliger à un résultat

La facilité pousse les formateurs à se dire qu’à partir du moment où le contenu de la formation est bon, leur mission est accomplie. Réfléchir ainsi est un raccourci qu’on ne devrait pas s’autoriser.

Il n’y a pas que le contenu dans la vie !

Tout formateur devrait pouvoir évaluer la capacité des stagiaires à réutiliser les connaissances acquises et à les appliquer suite à la formation. Au-delà cette évaluation, le formateur devrait être capable d’expliquer, dans la présentation même de son travail et de la valeur proposée ; quels dispositifs sont mis en place pour que la formation soit réellement utile.

Se remettre en cause et contourner les traditions

Pour cela, plusieurs pistes doivent être entretenues :

Tout d’abord, un travail de sensibilisation doit être opéré auprès des stagiaires, pour les mettre en garde contre leur propre « torpeur » : vous pouvez par exemple expliquer comment bien profiter de la formation, les bons réflexes pour mémoriser, la nécessité de s’investir pleinement dans les exercices pratiques, etc.

De façon plus générale, le formateur doit s’interroger sur les méthodes utilisées pour transmettre les connaissances, et les remettre en cause s’il apparaît qu’elles sont insuffisamment pertinentes. Une méthode qui existe depuis longtemps ne doit donc pas être maintenue sous prétexte d’ancienneté : elle doit être remise en cause comme toutes les autres.

Proposition 4 : l’humour, clé de voûte du système

L’humour rend toute information plus facile à mémoriser, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’humour simule la concentration. Il rompt toute monotonie, toute habitude et toute convention.  Il rend le banal original, le classique extraordinaire, et peut même rendre le complexe plus accessible. Il marque les esprits, crée un sentiment de confiance et de proximité bien plus favorable à l’apprentissage. Il diminue également les sentiments parasites tels que l’anxiété.

En faire un usage régulier est donc plus qu’une bonne chose : c’est une nécessité.

Savoir rire de soi et titiller les rouages du système

Pour cela, le formateur doit pouvoir regarder son sujet avec distance, et avoir suffisamment confiance en lui pour faire preuve d’autodérision.  Encore un signe de maturité, qui démontre que l’humour est un ingrédient essentiel d’une formation maîtrisée et d’un formateur expérimenté.

 

 

Consultez les formations Cegos spéciales formateurs :

 

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Rodolphe Il y a 8 années

Excellent, mettre du dynamisme dans sa formation et proposer du concret !
Pour mes formations SEO (référencement naturel de site), je propose aux stagiaires de fixer et de clarifier leurs objectifs pour leur site… beaucoup veulent se former mais n’ont pas réfléchis dans le détail à leurs objectifs. Pour les aider je fournis un questionnaire sur A quoi sert ou doit servir mon site ou mon blog. Et je réalise un mini audit SEO. Après la matinée en formation théorique je prends pour exemples leurs problématiques grâce au travail en amont.
Ensuite je propose de mettre en place une stratégie avec des actions à réaliser sur leur site… bref un programme de mise en application de ce qu’ils ont appris.
Voici comment je présente la formation http://goo.gl/WE6Okz, merci de vos avis.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 8 années

    @Rodolphe Oui, je partage votre approche de la préparation amont et de la projection dans l’action. Par contre je n’ai pas pu accéder à la présentation de la formation sur votre site.

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    Rodolphe Il y a 8 années

    Bonsoir Mathilde,
    Le lien dans mon commentaire fonctionne pourtant (en tout cas avec mon navigateur)
    le lien complet : http://blog.laplateformedelarenovation.fr/formation-referencement-naturel-seo/

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Chrystele Lelu Il y a 8 années

Tout à fait vrai !!! J’adhère avec un grand A. Faire bouger son public c’est déjà rendre dynamique l’acte de formation et surtout au fil du temps, on se rend compte que ça surprend car on casse les habitudes encrées qui sont purement scolaires. La passivité ne rend pas acteur le public donc je confirme que faire bouger son public est indispensable! Par ailleurs, être capable de se remettre en question en tant que formateur me semble essentiel également. Pourquoi ? parce que la typologie du public est loin d’être homogène et selon les individus il faut être à l’écoute! enfin, le concret c’est ce qui parle … en formation adulte, il faut être pragmatique, mais permettre l’apprentissage tout en se faisant plaisir: en ce sens , le jeu et l’humour sont des ingrédients fabuleux! On se laisse même surprendre par l’investissement du public, parfois! c’est un métier passionnant où la routine n’a pas sa place!

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Isabelle Paradis Il y a 9 années

Le public adulte comporte de nombreuses caractéristiques bien à lui. Contrairement aux enfants qui nécessitent une plus grande discipline, les adultes ont besoins d’être motivés, de voir les buts des formations et comprendre en quoi la formation leur sera utile au quotidien, bref d’avoir des objectifs d’apprentissages concrets. Un bon formateur, doit donc évidement être avant tout un bon communicateur, mais également être capable d’intéresser les participants, et dans sa démarche pédagogique, savoir innover motiver et se démarquer. Peu importe la manière de s’y prendre il faut être capable de s’adapter à son public, guider les participants dans une voie pédagogique prônant la créativité ainsi que la participation active.
Il va sans dire que plus le formateur aura du plaisir et saura agrémenter sa « prestation » d’humour et d’exemple concrets, plus les participants seront enclins à l’écouter, comprendre et faire des liens avec leur propre vie. Aussi, plus le public participera activement aux discussions, poser des questions, etc., plus le travail du formateur sera stimulant et agréable sans compter l’atmosphère de gaieté qui se dégagera de la classe.

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savard chloe Il y a 9 années

j’ai fait cette formation de formateur à la cegos et réellement ces méthodes fonctionnent. j’ai des stagiaires qui ressortent ën ayant appris, en s’étant amusé et aucun baillement en salle de formation. quant on sait gérer le cycle chrono biologique et intégrer des jeux et exercices dans les phases de sommeil tout se passe bien

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 9 années

    @Chloe Savard Merci pour ce partage ! A bientôt, en formation ou sur le blog !

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Laura Il y a 9 années

Tout d’ abord merci pour ces bons conseils que je mets déjà en pratique pour la plus part. Je suis d’accor avec tout ce qui a été dit, mais ce que je voudrais ajouter est qu il faut aussi savoir s’adapter au public. Chez certains adultes on ne peut pas faire l’ impasse sur la logique, par exemple l’apprentissage de la grammaire pour une formation en langue. Je suis surprise de constater que un apprentissage scolaire de la grammaire est demandé par des apprenants adultes en formation professionnelle. Donc pour arriver à faire des formations réussies il faut savoir trouver le juste équilibre. Une autre difficulté à surmonter est pouvoir former un groupe dans lequel il y a, entrei les apprenants, une relation hiérarchique forte. Dans ce cas, la difficulté est dès le départ faire tomber cette hiérarchie et mettre sur le même plan tous les apprenants. Pas toujours facile, mais nécessaire pour que tout le monde puisse profiter et enrichir la formation. Si vous avez des avis ou des conseils à ces sujets merci de les partager.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 9 années

    @Laura Merci de votre témoignage Tout à fait d’accord avec vous, la création d’un climat de bienveillance est essentiel à une dynamique collective d’apprentissage. Chaque apprenant doit se sentir bien accepté, écouté et légitime. Pour cela, nous prêtons une grande attention à la première séquence de la formation, et n’hésitons pas à formuler explicitement les « règles de vie » qui permettront « l’apprendre ensemble » …

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MAUMUS Il y a 9 années

Une formation commence par un exercice d’inclusion afin que chacun des membres puissent se sentir intégrer dans le groupe. Chacun doit avoir le sentiment qu’il est important et doit se sentir accepté par tous les membres du groupe. Ensuite proposer à chacun durant deux minutes de réfléchir et de poser sur un post it ce qui fera pour lui que la formation est réussie et à l’issue du temps chacun viendra l’exposer au groupe . Ensuite les règles de fonctionnement du groupe pour la formation . Pas de tables c’est très scolaire et à mon sens privilégier le processus et le sens par rapport au contenu.

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    Mathilde Bourdat

    Mathilde Bourdat Il y a 9 années

    @Maumus Oui, tout à fait d’accord pour privilégier le processus par rapport au contenu ! On peut aussi imaginer de varier les façons de démarrer la formation, pour éviter la monotonie.

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ABIDJO Il y a 9 années

Puis je avoir des information sur les élements suivant:
3 fonction du formateur
les attitude clés du formateur
7 clés de la pédagogie
rythme chrono biologique

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Mireille Il y a 9 années

Bonjour,
Par expérience, vous avez vu juste, surtout sur le fait d’oublier le fonctionnement scolaire. Non seulement les formations réunissent surtout ceux qui sont dans le bain mais veulent en apprendre un peu plus, mais aussi parce qu’ils sont tous sur le marché, dans l’emploi, donc inutile de dire qu’ils apprennent comme à l’école.
On rencontre quand même des contraintes sur les formations en salle. Nous privilégions surtout les formations en ligne même si le résultat n’est pas pareil.
http://www.alphorm.com/tutoriel/formation-en-ligne-referencement-naturel-seo

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Maud Guenot Il y a 9 années

Très intéressant. Merci.

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Philippe E Il y a 9 années

Effectivement, privilégier ainsi une pédagogie active rend le travail du formateur beaucoup plus stimulant pour lui-même mais aussi pour les apprenants. Parfois, ces modalités de pédagogie active peuvent déstabiliser les apprenants trop « sécurisés » par les méthodes magistrales de type scolaires. Élaborer et proposer des mises en situations demande déjà une bonne maîtrise de l’accompagnement des groupes d’apprenants, cela ne s’improvise pas, mais se réfléchit aussi en termes d’objectifs et d’intentions du formateur.

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SPRANG SADIA Il y a 9 années

Bonjour et merci pour toutes ces infos trés interessantes. Je vous souhaite une excellente journée

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