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Les « talents » et les autres

Eric SegondsDirecteur de projets Cegos

Le 4 décembre se déroulait au Pré Catelan la 6ème édition du Congrès Learning, Talent et Development. Une occasion pour les professionnels RH et Formation d’échanger et de découvrir de nouveaux points de vue sur ces thématiques.

Deux regards originaux ont tout particulièrement attiré mon attention : celui de Jacques Weber, célèbre comédien, metteur en scène français et réalisateur et celui de Marc Giget, fondateur et président de l’Institut Européen de Stratégies Créatives et d’Innovation.

Existe-t-il une école des talents ?

Telle était une des questions accrocheuses de la conférence plénière d’ouverture à laquelle se devait de répondre Jacques Weber. Le point de vue de l’artiste se révéla libre et riche d’une grande expérience professionnelle et humaine.

Démarrant son intervention sur la distinction entre talent et génie, Jacques Weber précisa une des caractéristiques majeures de l’homme de talent « tenu » de travailler à la différence du génie à qui tout semble donné. Manière de souligner le sort de la très large majorité de l’humanité destiné à faire progresser ses dons personnels ou son propre talent par le travail et la nécessaire rigueur qui l’accompagne. Rigueur des horaires de répétition et de celle de l’appropriation des textes pour les gens de théâtre. Avec un bénéfice inattendu à la clé : la liberté « plus on travaille, plus le talent se libère » selon le comédien.

Une fois la distinction posée entre génie et talent, une interrogation destinée au metteur en scène et réalisateur : si les acteurs reconnus, ceux auxquels ont été attribués les premiers rôles, les « talents », sont repérés et visibles, comment gérer les « autres », les seconds rôles ? Cette question relève du mystère des trajectoires individuelles et des talents cachés. Et  Jacques Weber de livrer son cas personnel et sa situation d’échec scolaire qui fit désespérer dans son plus jeune âge son entourage sur son parcours professionnel… Ce qui l’amène aujourd’hui à conseiller la vigilance en «  évitant tout classement définitif des individus et des talents ».

Un témoignage qui interpelle les éducateurs et les entreprises sur leur manière de gérer et de communiquer avec tous les talents de leur organisation : Comment aider chacun à trouver sa place et à révéler ses dons ? Comment communiquer en interne auprès des talents de l’entreprise… et des autres ?

Comment développer les talents à grande échelle ?

école des talents

Telle aurait pu être la question introductive de ce tour du monde des innovations pédagogiques proposé par Marc Giget. Car ce qui frappe dans cette ouverture au monde ce sont les moyens éducatifs à la pointe de la technologie déployés à très grande échelle et l’audace des expérimentations pédagogiques.

Concernant le premier point, les chiffres évoqués parlent d’eux-mêmes et resituent les enjeux pour les Etats étudiés :

En Inde, un projet de formation est destiné à 12 millions d’entrepreneurs grâce aux avancées technologiques (satellite, réseau, télévision) et le programme « Edusat » offre 74 chaînes éducatives à 1,2 milliards de personnes. En termes de modalités pédagogiques les classes virtuelles sont également très utilisées car elles permettent de mettre à disposition les meilleurs professeurs ; ces derniers sont en effet facilement mobilisables étant donné la très large audience chiffrée en millions de personnes à laquelle ils s’adressent. L’importance de la « formation pour tous » se traduit également au travers de l’ambition de l’Inde : devenir un « hub mondial pour l’Education » notamment vers l’Afrique.

Ainsi le « Panafrican e-network project » consiste au transfert de l’Inde vers l’Afrique de programmes sur la Santé, l’Education et l’Entreprenariat. Ce type de projet est remarquable par son ampleur (53 pays Africains ont accepté de s’engager dans ces programmes) mais également par la démarche de ces pays consistant à mettre en commun leurs connaissances pour leur développement respectif.

On retrouve également au Brésil cette logique d’ouverture avec Unindus, faculté de l’industrie, qui correspond à l’association de plusieurs Ecoles pour délivrer le meilleur contenu et répondre au manque d’ingénieurs dans le pays. Autre programme de formation à remarquer : le SESI visant à former 20 000 élèves exclusivement en logique de projet. Les lycéens définissent et mettent en place des projets avec l’appui de leurs professeurs sur des sujets de société et/ou du monde du travail (famille, technologie, alimentation, protection de l’environnement…)

Ce deuxième témoignage illustre l’exploitation à grande échelle de technologies de pointe et de démarches pédagogiques innovantes pour le développement là aussi de tous les talents.

Ecrit par

Eric Segonds

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